La colère est la fidèle compagne de plusieurs femmes pendant les SPM, à la périménopause, et à la ménopause.
C’est parce que la colère des femmes est jugée inacceptable socialement et souvent réfrénée qu’elle explose. Vous avez certainement déjà entendu parler du fait qu’un homme en colère s’affirme et une femme en colère est hystérique.
La colère d’une femme peut être impressionnante. Elle peut être flamboyante ou silencieuse, prendre mille détours pour s’exprimer si elle a été réprimée.
Pendant mon enfance, j’ai appris à réprimer ma colère. Le regard de ma mère suffisait.
À la ménopause, même seule, parfois je me tombais sur les nerfs.
Impossible de mettre ça sur le dos de quelqu’un d’autre 🙂
Il m’a fallu regarder en dedans pour reconnaître ce qui voulait naître par cette irritabilité, par cette colère.
J’ai compris le message que la transformation passait par l’énergie du feu qui ouvre la voie, qui fait fondre le fer, qui fait éclater les structures rigides, et qui, dans son essence, veut que nous descendions au coeur de notre être en fusion pour trouver l’or qui veut remonter à la surface. J’ai compris qu’une guérison commençait, qu’une partie de moi voulait naître.
On ne sort pas indemme d’une grande colère.
Alors, pourquoi dire oui à cette énergie?
Parce que la colère a une raison d’exister et qu’elle veut que nous allions à la rencontre de la cause de sa présence en nous. Elle a un « pour »- le déclic- et un « quoi » – l’objectif.
Le déclic est le déclencheur, ce qui a éveillé une émotion à partir de notre perception de la situation. La perception n’est pas la réalité, c’est notre évaluation de ce qui s’est passé.
L’objectif est la réponse à la question: « Qu’est-ce que je vise en exprimant ma colère ».
Il manque la cause de la colère à ce portrait. La cause, nous croyons habituellement qu’elle est extérieure à nous, soit une personne ou une situation. Nommer la véritable cause est un défi de responsabilisation, car la cause est toujours à l’intérieur de nous. Vous avec bien lu. La cause est à l’intérieur de nous.
Mais non, mais non… « C’est lui qui n’a pas fait la vaisselle comme je lui avais demandé ».
Vaisselle pas faite = déclencheur.
Notre discours intérieur et un de nos besoins qui n’est pas répondu = la cause.
L’expression de la colère: l’objectif.
Il est recommandé, avant d’exprimer notre colère, de prendre le temps d’identifier ce que nous voulons vraiment atteindre comme objectif.
Notre colère nous renseigne donc sur des besoins non répondus. Elle nous invite aussi à réaliser que nous sommes en dysharmonie avec ce qui se passe actuellement dans notre vie. La colère et l’irritablité nous incitent à nous mettre à l’écoute de ce qui se passe à l’intérieur de nous.
La colère et les chaleurs sont souvent associées. Nous disons: « je bouille en dedans » quand nous sommes en colère. À la ménopause, ce n’est plus juste une figure de style.
Si nous envisagions la colère comme une énergie de transformation au lieu d’un démon à fuir?
Qu’est-ce qui changerait dans votre vie, si vous preniez le temps d’écouter les messages de votre colère?
Je vous invite à prendre quelques minutes la prochaine fois que vous êtes en colère pour porter votre regard vers l’intérieur, pour nommer ce que vous ne voulez plus tolérer dans votre vie.
La colère peut devenir votre amie sur la route de la transformation.
Rita Payeur, t.s.
Merci Rita,
tu as élargi le sens de la colère. Je la mettais en lien avec le respect de soi, les limites et la protection du territoire….un peu comme un animal sauvage. Mais le mettre en lien avec des besoins non répondus, me donne un nouvel éclairage.
merci !
Lucille Bouffard
La colère est un grand territoire à explorer. Elle sert à nous parler de nos besoins de respect de soi et de protection. Nous pouvons apprendre à l’utiliser au lieu d’être utilisée par elle.
Merci pour ton commentaire.
Bonjour,
J’aime bien te lire. Particulièrement, ce propos sur la colère. Pour moi bien sûr. Et pour ma fille envers sa gestionnaire en ménopause. Cette gestionnaire fait preuve d’incivilité forte envers ma fille. Pour l’aider, je fais des recherches sur l’incivilité et la colère. Doit-elle rester, résister en trouvant les répliques nécessaires et devenir plus forte face à ces situations malheureuses si courantes dans le monde du travail ? C’est la question qu’on se pose.
Merci d’avoir alimenter notre réflexion avec ce texte court mais qui précise les différentes étapes .
Suzanne
On s’est rencontré au Noosphère, St-Roch-des-Aulnaies où il était question de conférence.
Je suis touchée que l’article réponde en partie à tes questions.
Parfois l’étendue de la colère dépasse le territoire de la ménopause.
Je me souviens très bien de ce moment passé à parler ménopause avec toi.