Avez-vous déjà vécu des nuits blanches à ressasser des paroles dites, un geste brusque, une réaction que vous regrettiez?
Nous passons toutes par des moments de remises en question et il est important de le faire. Le problème est que ces questionnements sont accompagnés trop souvent de culpabilité.
Pour mieux comprendre la culpabilité et réussir à sortir de ses griffes, il faut faire la différence entre: « je me sens coupable » et le verdict de culpabilité car, lorsque nous restons coincées avec la culpabilité, le stress augmente et notre santé peut en souffrir.
Faire un choix qui ne nous respecte pas dans le but d’éviter la culpabilité est le lot de plusieurs femmes. Portez-vous ce lourd fardeau?
La révélation:
Il y a presque 15 ans, je fus très surprise, dans une formation avec Marshall Rosenberg sur la Communication non Violente, d’apprendre que la culpabilité n’est pas une émotion.
Ah oui? Moi qui flirtait avec la culpabilité depuis tant d’années, j’ai été intriguée et très attentive à l’explication qui a suivi.
La culpabilité serait un jugement qu’on porte sur soi et non une émotion. L’émotion est ce qui surgit après le verdict.
Regardons la culpabilité de plus près.
Donc, par exemple, si vous dites non à une amie qui vous demande de l’aide et qu’elle se fâche, il se peut que la culpabilité s’empare de vous pour avoir choisi de prendre soin de vous en disant non.
Stop! Il serait plus juste de dire: « Je me juge être une mauvaise amie, ou je crois que je ne mérite pas de prendre soin de moi ».
Vous pourriez alors reconnaître ce que ce verdict ou ces croyances éveillent en vous comme émotions. Il se peut que vous vous sentiez partagée entre vos besoins et la demande de votre amie, que vous soyez triste face à sa réaction ou en colère. Vous pouvez aussi avoir peur qu’elle ne vous aime plus.
Différencier verdict et émotions ouvre alors sur la possibilité de choisir une action qui répondra à vos besoins et aux besoins de votre amie. Au lieu d’être coincée dans la culpabilité et dans la tentation de vous justifier, vous pourrez offrir des alternatives, d’autres solutions pour répondre à vos besoins mutuels.
Voici quelques pistes pour affronter le verdict de culpabilité posé par votre juge intérieur :
- refusez de vous déclarer coupable
- prenez responsabilité de votre choix d’action
- identifiez vos croyances/pensées sur vous-mêmes
- identifiez les émotions présentes
- accueillez ces émotions sans les juger ou vouloir les changer
- respirez, respirez, respirez de l’amour pour vous-mêmes
Prendre responsabilité de nos choix, émotions, actions au lieu de se sentir coupable est une option qui nourrit la vie.
Donnez congé à votre juge intérieur, vous vous sentirez plus légère.
Rita Payeur, t.s.
Laisser un commentaire