Pour la majorité des femmes, il est naturel de penser à l’autre avant soi, de faire passer les besoins des autres avant les nôtres, de se dire non pour dire oui aux autres. En résumé: de ne pas prendre soin de soi.
J’ai appris à la dure l’impact de me rendre invisible à mes propres yeux, de ne pas écouter la voix de mon intuition et même de la faire taire carrément en doutant de sa sagesse. La conséquence a été l’épuisement et deux fois plutôt qu’une.
Depuis, j’apprends à développer l’art de recevoir et de demander, de devenir une femme en laissant tomber le sufixe « super » comme dans superwoman. J’apprends à accueillir mes limites humaines comme étant une part essentielle de qui je suis. J’apprends donc à m’aimer en suivant les cycles présents dans ma vie.
À l’étape de la ménopause, cet apprentissage est vital afin de pouvoir garder notre vitalité et notre joie de vivre. La sagesse de la ménopause nous convie à nous départir de la peur de déplaire pour nous enrichir de la joie d’un simple 10 minutes par jour à être totalement centrée sur soi, un pause où tout le reste passe en second. Certaines auront la tentation de penser que cela est plutôt égoïste. Et si c’était un acte extrême d’amour de soi?
Je dois avouer que j’ai encore à être attentive à mes cycles qui m’amènent à ralentir la cadence. Le mental est rapide à me faire des reproches en disant que je devrais écrire une infolettre ou toute autre activité pour servir ma communauté. Et une petite voix me dit: comment peux-tu être au service si tu n’es pas congruente avec ce que tu enseignes.
Vivre dans un corps de femme implique des cycles, même si les menstruations ont cessé. J’ai appris à honorer ces cycles et à savoir que de commencer 3 infolettres différentes dans le dernier mois sans réussir à accoucher d’aucune, signifie qu’une pause était nécessaire après 7 mois intenses où je suis allée à la rencontre des femmes de France.
Petite confidence, ce matin mon coeur vous parle et mes doigts volent sur le clavier. J’ai accueilli que mon expérience était exactement ce que je devais partager.
Je suis imparfaite et je m’aime.
Je suis une femme en maturessence qui apprend, encore et encore, à prendre soin avec douceur et amour de l’essentiel: le corps, le coeur et l’âme. Quand je me permets d’accueillir cela, je fleuris.
Je vous invite à prendre une pause pour mettre votre attention au niveau de votre coeur et répéter avec douceur « Je suis imparfaite et je m’aime ».
Et pour vous, quel est l’impact quand vous êtes dans l’accueil de ce qui est?
Merci pour votre patience quand je suis dans un temps de pause de l’écriture.
Rita Payeur, t.s.
PS: J’aimerais vous lire sur ce sujet, je vous invite à laisser un commentaire.
Merveilleuse Rita, votre échange est juste « rafraichissant » et tellement plein de sens, je me retrouve dans ce que vous écrivez et j’honore les femmes « sages » que nous sommes toutes dans ces phases de la ménopause où tout est prêt à fleurir, si l’on veut bien s’en donner la possibilité.
Merci pour ces beaux témoignages qui résonnent chez la Femme qui se respecte et sait écouter son intuition, se donner le temps de se rencontrer dans l’instant présent.
Sagement Femme ?
Merci Brigitte et j’honore la femme sage en vous qui voit et qui s’ouvre aux possibilités de cette saison de la vie.